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Notre petite famille
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4 avril 2006

Déjà 11 mois et le récit de mon accouchement au Québec

Hier, c’était les 11 mois de Mathieu, il y a 11 mois pendant 40 minutes, on m’a dit :

Inf : vous sentez la contraction arrivée ?

Moi : non

Inf : ok bon ben il va falloir pousser, allez y, c’est bien, plus fort, encore, encore, encore, c’est bien, encore, encore, lâchez pas, encore. Reprenez votre souffle et on repart tout de suite, c’est bien, encore, encore, encore, encore, c’est bien, c’est très bien, encore, une dernière respiration et on reprend, c’est bien, encore, encore, encore, encore, c’est bon relâché, reposez vous, jusqu’à la prochaine.

Pendant mes mois de grossesse, j’avais un super compagnon, oui ok, il y a Fredo qui était super et avec qui on a fait de l’hapto et on était dans notre petite bulle, mais je pensais pas à lui mais à Ricqlès. Et oui pendant toute ma grossesse il ne m’a pas lâché, je faisais pas mal de sieste et quand je me couchais, dans ce temps il avait le droit de monter sur le lit, il se couchait de tout son long contre mon dos, c’était génial, il me tenait chaud et me soulageait la colonne, il faisait ça aussi dès que Fred allait au boulot, il prenait sa place et se collait à mon dos. J’en ai un très bon souvenir.

Bon que j’en profite pour vous raconter un peu mon accouchement au Québec.

Dès le matin, quand Fred était en train de se préparer pour aller au travail, j’ai eu ma première contraction à 7h, je le dis à Fred, il me demande si je veux qu’il reste mais je refuse. Pourquoi ? ben parce que je n’étais pas sur que c’était réellement une contraction, c’est vrai j’en ai jamais eu et ça a duré quelques secondes, comment être sur ?

J’ai eu de nouvelles contractions mais à 20 minutes d’intervalle, donc je ne m’inquiétais pas plus que ça. Entre temps Fred était au travail et on parlait sur msn. Les choses ont commencées à accélérer vers 10h, elle devenait de plus en plus régulière mais ça durait 20 secondes à peine.

Dès que je sentais une contraction arrivée, je pratiquais mes exercices d’hapto, j’étais devant l’ordi et ça allait plutôt bien, ça ne durerait pas. Vers 10h30, de doute en doute, je me décide à appeler info santé, un genre de 15 où des infirmières vous répondent et vous conseillent. Donc là je raconte mon état, elle me parle du bouchon, une substance visqueuse blanche que si il est perdu indique qu’on doit accoucher dans les 48h, je crois que je l’avais justement perdu mais j’étais pas sur donc je lui ai rien dit, on peut être niaiseux quelques fois quand on a des doutes. Donc, elle m’explique qu’il faut mesurer le temps de mes contractions et le noter, ainsi que le temps entre chaque contraction, pour cela prendre le début d’une contraction au début de la suivante. Et là elle me dit quand vous êtes aux 5 minutes vous devez aller à l’hôpital. Bon tout ça, ça a pris de temps car au final il était déjà 11h30. Le voisin du haut sachant que les contractions avaient commencé descendait souvent. Suite à ce coup de fil, vu que j’étais déjà aux 5 minutes, il était le temps d’y penser. Après discussion avec le voisin, j’appelle Fredo pour qu’il vienne. Pendant ce temps, le voisin a eu la gentillesse de préparer le sac du bébé et mes affaires pendant que je prenais ma douche. Tout ça, s’en vraiment souffrir, ou j’avais trop de chose en tête. Après que le voisin du haut ai fini les sacs, fermer les fenêtres, fred arrivait, le timing était parfait, encore merci au voisin. la voiture était chargé quand j’ai pris le temps de changer le message du répondeur pour dire : ON EST PARTI A

LA MAT

!

J’ai commencé à souffrir dans la voiture, vous connaissez les culs de poule au Québec, et bien il faut vraiment être sur le point d’accoucher pour les maudire plus que tout, j’étais rendu aux 3 minutes. Arrivée à la mat, j’étais un peu perdu car je devais la visiter le lendemain, je ne savais pas trop où aller, il était bientôt une heure de l’après midi. Fred c’est occupé des papiers, on m’a mis dans une salle avec d’autres dames pour voir si le travail était vraiment commencé. La galère commence, des rideaux nous séparent, j’ai ma super blouse bleue, envie de faire pipi et brancher de partout, avec nos sacs tout autour…. Bref la galère. Je commence à bien sentir les contractions, je regarde Fredo d’un regard tueur. Pourquoi il y a que moi qui souffre d’abord ? on me fait un examen et je suis déjà dilaté à 7-

8 cm

et ils me disent on va vous garder. Pourquoi ils en doutaient ? Enfin les deux dames à côté de moi, elles sont rentrées chez elles, une c’était du faux travail, l’autre avait des contractions trop éloignées, 10 minutes, donc elles ont dit que ça pourrait prendre du temps donc revenir plus tard aux 5 minutes.

Ils m’ont quand même laissé presque 2 heures dans cette pièce entre les papiers à faire et les différents examens. Bref vers 15h on m’annonce qu’on me met en chambre, je me lève et arrivée à la porte une contraction terrible, dès qu’elle est finie, je repars et l’infirmière me dit vous voulez que j’attaches dans votre dos, j’ai fait non de la tête. Mon seul objectif : arrivée dans la chambre avant la suivante… mais c’était sans attendre sur le destin qui m’a fait perdre les eaux en chemin…

Dans la chambre, une infirmière se présente et me dit qu’elle s’occupera de moi. Elle me dit plein de chose qui ressort aussi vite que ça rentre et là le mot péridurale ! je voulais attendre un maxi mais là, j’en pouvais plus. Quelques minutes après, l’anesthésiste est arrivé, pressé car il avait une césarienne après. Il demande à Fred si il veut rester, il dit que oui, il précise que l’aiguille sera grosse que c’est impressionnant, fred dit ça ira, et au final l’anesthésiste lui a dit : je préfère que vous sortiez !

Là, j’apprécie moyennement le truc qu’il plante dans la main ça fait mal, mais en suite plus rien, peut-être masqué par une contraction. L’infirmière avait mis la table devant moi avec un oreiller, je devais mettre ma tête dans mes bras, elle était face à moi et me tenait les épaules, je ne devais pas bouger, ça ressemblait presque plus à un câlin, j’ai pas eu mal. Et en quelques minutes, c’était fini.

Donc Fred re-rentre, l’infirmière m’installe confortablement, elle ne branche pas encore la péridurale car l’anesthésie du dos, pour faire la péridurale, est encore présente. Quand peu de temps après, on la voit qui s’agite. Je crois qu’elle a appuyé sur un bouton et en un rien de temps : 5 personnes autour de mois et pour seule consigne, on me met le masque d’oxygène me disant : respirez fort. Là je vois mon Fredo au coin de la pièce, les yeux perdus, inquiets, une infirmière me masse le ventre, une autre la tête du bébé, 3 autres sortent du matériel. Fred est livide, je ne vois plus que lui, quand elle appelle l’obstétricien. L’infirmière lui dit que ça fait 9 minutes que le cœur du bébé est ralenti, qu’il le stimule et que du temps qu’elle lui parle, c’est remonté doucement et elle raccroche en disant si ça rechute elle le rappelle. Petit à petit toutes les personnes s’en vont pour ne laisser que notre infirmière. Voici notre discussion :

Inf : ça va ?

Moi : non j’ai peur…

Moi : qu’est ce qu’il s’est passé

Inf : le cœur du bébé a ralenti donc on l’a stimulé, maintenant c’est correct, il faut qu’il soit entre 120 et 150.

Fred alors a pris une chaise et c’est collé devant le moniteur, le cœur était vers 150, et il s’alarmait dès qu’il approchait les 130. C’était mignon de le voir si concentré, bien sur une fois l’infirmière partie, on a versé une larme tous les deux, on a eu très peur.

Ensuite, la rigolade, j’ai dormi, j’ai causé, je vous ai dit que je ne sentais plus rien, mais rien de rien. Vers 17h j’étais pas tout à fait à

10 cm

alors qu’en arrivant dans la chambre j’étais à 9, le péridurale a ralenti le travail. Vers 17H30, l’infirmière me propose un test pour pousser, je pousse une fois, comme c’est pas concluant et elle veut mettre un produit pour accélérer les contractions et en attendant me faire apporter à manger et elle aussi ira manger.

Donc retour vers 18h, on installe tout et le travail commence sérieusement vers 18h30.

Ensuite aucune douleur, Fred me tenait une jambe, une interne l’autre, l’infirmière menait les opérations, l’obstétricien lui est venu que les 5 dernières minutes. Nous ne connaissions pas le sexe du bébé, donc c’est Fred qui m’a dit : je te présente Mathieu. C’était tellement mimi. Le bébé n’est pas sorti de la chambre, ils emmènent tout le matériel, et je le voyais se faire nettoyer, le nez et le reste, pendant ce temps, on s’occupait de moi. 30 minutes après la chambre avait repris ses allures de chambre, j’avais Mathieu dans mes bras et je pouvais commencer à l’allaiter.

Bon tout ça aussi pour dire, que je regarde l’hôpital des enfants et je vois qu’à chaque fois ils emmènent le bébé loin de la maman pour lui faire les tests, qu’ils le mettent en couveuse. Mais rien que les 30 secondes pour les emmener, je trouve ça injuste, il serait pas mieux de le faire à un mètre de la maman. Le bébé n’a déjà pas subi un assez gros traumatisme qu’on le sépare de sa maman ???? le mettre au sein ou sur le ventre de la maman ne serait pas une chaleur plus appropriée qu’une grosse ampoule ? Rien que pour ça, la peur qu’on me retire le bébé, j’aurais envie de retourner accoucher au Québec pour les suivants.

Bon en parlant Québec, ses grands parents paternels, lui avaient acheté un bob lors de leur visite au Québec au parc Safari. Comme il fait du soleil et que Mathieu n’aime pas ça, ce matin, je  me suis dis mets lui son bob… sauf qu’il est 2 fois trop grand mais il reste craquant tout plein, vous ne trouvez pas ?

avril_2006_034

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